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Implants dentaires

Les implants dentaires sont des racines en titane vissées dans l’os.

Ils permettent le remplacement des dents absentes par des prothèses fixes (couronnes ou bridges) ou de stabiliser des appareils amovibles.  Si les principes de ces implants ont été établis il y a maintenant plusieures décennies, diverses modifications ont depuis été apportées pour élargir leurs indications, simplifier les protocoles, améliorer les résultats, l’esthétique et le confort, et raccourcir les délais avant la mise en place des prothèses.

Sur l’implant sera vissé un pilier traversant la gencive.

La prothèse réalisée sera fixée sur ce pilier soit au moyen d’une vis (prothèse vissée) soit  par du ciment de scellement  (prothèse scellée).

Les avantages des implants

Les implants permettent le remplacement d’une seule, de plusieurs ou de toutes les dents d’une arcade.

  • Ils apportent des solutions fixes, durables et esthétiques.
  • Ils épargnent les dents voisines en évitant leur dévitalisation et leur taille pour réaliser un bridge.
  • Ils évitent les traumatismes voire la perte des dents supportant les crochets des appareils amovibles.
  • Ils stabilisent l’os après les extractions en empêchant la résorption osseuse inévitable.
  • Ils permettent de récupérer un confort masticatoire en stabilisant des prothèses amovibles (notamment à la mandibule).

Exemples:

 Bridge mandibulaire sur deux implants

 Bridge maxillaire de 9 dents sur 4 implants

 

 bridges complets maxillaire et mandibulaire

Prothèse mandibulaire amovible stabilisée par trois implants

Les contre indications des implants

Médicales

Certaines affections ou traitements sont des contre-indications à la pose d’implants:

- anomalies des valves cardiaques (certaines atteintes mineures ne sont plus considérées comme des contre-indications. L'accord du cardiologue traitant est nécessaire),

- déficit immunitaire grave, maladies sanguines (hémophilie), maladies graves évolutives, syndromes psychiatriques sévères, traitement par biphosphonates intra-veineux.

En cas de traitement anticoagulants, une adaptation du traitement doit être discutée avec votre médecin traitant.

La conduite à tenir en cas de traitement par biphosphonates oraux pour l'ostéoporose sera discutée au cas par cas.

Anatomiques

  • absence ou insuffisance d’os dans le site à implanter en rapport : (i) au maxillaire (les cavités sinusiennes et les fosses nasales), (ii) à la mandibule (les nerfs alvéolaires inférieurs).  Dans la plupart de ces cas il existe des solutions à proposer et à discuter pour aménager un volume osseux suffisant (voir chirurgie préimplantaire)
  • trouble de l’occlusion, lié à la position des autres dents ou à un décalage important entre la mandibule et le maxillaire. (voir chirurgie préprothétique)

Liées au patient

Demande esthétique irréalisable, incompréhension du plan de traitement et des impératifs de suivi que cela impose, négligence, hygiène insuffisante, motivation faible peuvent apparaître rédhibitoires.

Le plan de traitement

La décision d’avoir recours à des implants sera prise en collaboration avec votre chirurgien dentiste après une étude précise de votre cas.

Dans certains cas votre praticien réalisera une maquette de la prothèse finale prévue. Celle ci pourra être transformée en guide de repérage radiographique et comme guide chirurgical afin d'optimiser le positionnement du ou des implant(s) lors de l'intervention.

maquette prothétique et sa transformation en guide radiographique

La mise en place d’implants dentaires n'est possible que si le volume osseux est suffisant. La perte des dents entraîne la disparition progressive de leur os de soutien. Cette perte osseuse peut être aggravée en cas d ‘infection, d’extractions difficiles ou de traumatisme.

L'appréciation précise du volume osseux disponible dans la zone à implanter demande la réalisation d'un bilan radiographique (panoramique, dentascanner, cone beam).

Ce bilan permettra au chirurgien de déterminer, en accord avec votre dentiste, le nombre, la positions et les dimensions des implants possibles.

Les techniques de greffes osseuses, ou de biomatériaux, peuvent être discutées en l'absence d'un volume osseux suffisant pour placer les implants. (voir la chirurgie préimplantaire)

Dentascan mandibulaire avec guide de repérage (repère blanc) de la position du futur implant. La coupe N° 10 passant par le repère permet de mesurer l'implant qui sera posé

  Dentascan maxillaire: mesures de l'implant qui sera posé

La mise en place des implants

Elle est effectuée sous anesthésie locale au bloc opératoire. Dans certains cas particuliers (souhait du patient, nombre élevé d’implants, greffe osseuse associée) l’intervention peut être réalisée sous sédation intraveineuse ou anesthésie générale.

La mise en place des implants peut être effectuée en 1 ou 2 temps opératoires.

Chirurgie en 2 temps

Elle est préconisée depuis les début de l’implantologie et toujours utilisée.

  • 1er temps : L’implant est inséré dans l’os puis la gencive est suturée par dessus. L’implant est laissé en nourrice, il va être colonisé par les cellules osseuses durant la période appelée «ostéointégration » qui dure de 3 à 6 mois. Des greffes osseuses peuvent être réalisées dans le même temps. Les prothèses amovibles peuvent être portées durant cette période. Après ce délai, une radiographie va apprécier sa bonne intégration osseuse.
  • 2ème   temps : La gencive est incisée pour permettre la mise d ‘un pilier vissé dans l’implant et sortant à travers la gencive. Deux types de piliers sont disponibles : - le pilier de cicatrisation provisoire qui sera retiré par le chirurgien dentiste pour réaliser la prothèse une fois la gencive bien cicatrisée (environ 15 jours). - le pilier prothétique  définitif sur lequel la prothèse sera directement  réalisée.

Avantages :  toujours réalisable, fiabilité du protocole, greffe osseuse possible

Inconvénients : nécessité de 2 interventions, durée du  traitement

Chirurgie en deux temps: mise en place des piliers de cicatrisation

Chirurgie en 1 temps

L’implant et le pilier, prothétique ou de cicatrisation, sont placés au cours de la même intervention.

Cette solution n’est possible que si les implants ont d’emblée un ancrage osseux suffisant (apprécié lors du vissage des implants dans l’os). En fonction des indications et des habitudes des praticiens, la prothèse pourra être placée sur les implants soit immédiatement après leur pose (mise en charge immédiate) soit après une période d’ostéointégration classique de quelques semaines ou mois. Dans certains cas, remplacement d’incisives maxillaires notamment, la réalisation de prothèse provisoires est particulièrement intéressante.

Avantages : une seule intervention, délai raccourci si prothèse immédiate, fiabilité du protocole si conditions adéquates.

Inconvénients : sélection des indications, pas toujours réalisable.

Chirurgie en un temps avec piliers prothétiques immédiats

Extraction et implantation immédiate

Dans certains cas il est possible de placer le ou les implant(s) immédiatement après la ou les extractions. (cas n°1)

 

La période post-opératoire

La prescription d’un traitement antibiotique, d’antalgiques et de bains de bouche est systématique.

L’application de poches de glace est conseillée le premier jour.

L’apparition d’un oédème est fréquente, une ecchymose voire un hématome sont possibles.

Les douleurs sont en générale peu importantes. Il faut éviter de traumatiser la zone opérée.

L’alimentation doit être plutôt molle et tiède.

Les fils de suture se résorbent spontanément en une dizaine de jours.

Un rendez vous de contrôle vous sera donné au bout de quelques jours.

Les complications des implants

Le titane, matériau utilisé pour la fabrication des implants, a des propriétés physiques et biologiques très bien connues et aucune réaction allergique ou de rejet n’a été rapportée.

Le taux de réussite des implants est de 95% toutes localisations confondues.

Certaines études montrent que le tabagisme diminue de façon significative le taux de succès des implants.

Complications per-opératoires

Elles sont rares et le plus souvent évitables par une technique et des conditions de pose appropriées.

  • Au maxillaire : la pénétration de l’implant dans le plancher des fosses nasales et du sinus est en général sans conséquences hormis un possible saignement de nez.
  • A la mandibule : l’atteinte du nerf alvéolaire inférieur se traduit par une diminution voire une perte totale de la sensibilité de la lèvre et du menton. En l’absence de récupération rapide du trouble sensitif l’implant devra être dévissé ou déposé.

Les échecs précoces

L’implant ne se soude pas à l’os et devient mobile. Cet implant qui n’est pas ostéo-intégré doit être déposé. Cela est comparable à une extraction dentaire, la cavité osseuse cicatrisera spontanément en quelques mois et une deuxième tentative peut avoir lieu.

Les échecs a moyen et long terme

Ils surviennent plusieurs mois ou années après la pose de la prothèse. Ils sont essentiellement dus à une surcharge mécanique liée à une prothèse mal équilibrée entraînant une lente résorption de l’os (perte d’ostéo-intégration équivalent à un déchaussement de l’implant), à un défaut d’hygiène ou à un état général déficient.

Coût et prise en charge

Les implants ne sont pas remboursés par la sécurité sociale qui, par contre, rembourse une petite partie de la prothèse (couronne).

Certaines mutuelles prennent en charge les implants et / ou la prothèse sur implants après remplissage d’un dossier et souvent sous forme de forfait annuels.

Des devis concernant la chirurgie implantaire et la prothèse doivent vous être fournis.

En raison de l'absence d'une prise en charge par la sécurité sociale il n'y a pas d'arrêt de travail après l'intervention.

Cas cliniques en photos

Cas 1: extractions et implants immédiats

Extraction des dents mandibulaires restantes présentant des foyers infectieux et des kystes avec mise en place immédiate de 7 implants

Aspect initial

Rx panoramique initiale

Piliers de cicatrisation en place

Rx panoramique finale

Aspect du bridge final

Cas 2: Remplacement d'un bridge mandibulaire par 3 implants

le bridge existant doit être sectionné (flèche bleue) avec extraction des deux racines

contrôle radio des 3 implants placés

contrôle radio du bridge en place 3 ans plus tard

contrôle radio du bridge en place 7 ans plus tard

Cas 3: Remplacement des 4 incisives maxillaires

perte traumatique des quatre incisives chez une jeune fille

mise en place des 4 implants après greffes osseuses

radio des implants

résultat prothétique final